AERO- CLUB DE PONTARLIER AVIATION POPULAIRE 1938-1939
Qu’ est-que l’aviation Populaire ?
Une organisation qui doit permettre aux jeunes gens qui le souhaitent, quelque soit leur milieu
social, de se former aux activités aériennes, l’aviation populaire, dédiée à l’
accès aux loisirs aériens pour tous, s’ efface bientôt au profit de «l’aviation
prémilitaire».
Pierre COT hérite du ministère de l’Air portefeuille qu’il avait déjà
occupé en 1933-1934, soutenu par son gouvernement et avec l’appui de son
célèbre chef de cabinet, Jean MOULIN Il va mettre en chantier des réformes
importantes dont l’une des plus célèbres est l’Aviation populaire.
PONTARLIER
12 Juin1938 : Une annonce parue dans le Journal de Pontarlier, invite les jeunes
intéressés par l’aviation d’assister à une réunion organisée au collège, pour
avoir des informations à ce sujet. Nous serons une soixantaine à y assister. Le
directeur du journal était Jean-Claude Girod. Le secrétaire de l’ Aéro-Club et
la cheville ouvrière.
Au cours de cette réunion les
différentes activités proposées sont dévoilées : le model réduit dès l’âge de 9
ans. A l’âge de 14 ans ceux qui manifestent de l’intérêt peuvent pendant leur
loisirs suivre le programme des sections d’aviation populaire : modélisme, et
vol à voile. Vol à moteur. Pour le vol a voile, si mes souvenirs sons exacts les jeunes feront en stage à la Montagne noire. Je n’ai pas fait ce stage. Quelques jeunes Pontissaliens
se laisseront tenter.
1938 : A partir de 17 ans, école de pilotage vol à moteur, avec
obtention possible du brevet 1er deuxième degré et possibilité de piloter, quasiment sans aucun
frais jusqu’ à l’âge de 21 ans. Passionné d’ aviation je m’inscris un des premiers pour apprendre à
piloter, est-ce mon jeune âge? malgré ma présence assidue au terrain le
moniteur ne semble pas vouloir me prendre comme élève. Je suis pourtant présent
au terrain dès ma sortie de l’usine 17 h 30, jusqu’ à la nuit, pratiquement
tous les jours volables.
Les candidats pour l’école de
pilotage, seront les plus nombreux, des avions sont confiés aux Aéro-Club,
Pontarlier en a reçu quatre 1°), Caudron Renault Luciole de 1OO CV, 2°) deux
Cri-Cri Salmson de 65 CV et un 3°) Mauboussin ailes basses de 65 CV, ce dernier sera interdit de vol pour
des raisons de centrage.
2°) Le Mauboussin restera au fond du hangar jusqu’à sa
réquisition par l’Armée de l’Air quelques jours seulement avant la déclaration
de guerre. Le premier moniteur Mr. Aumaître, retraité de l’Armée de l’air.
Assura l’instruction des premiers élèves de la Populaire en 1938, il
se retira à la fin de la saison.
En 1938, j’ai passé beaucoup de
temps au terrain sans voler, Mr.
Aumaître le moniteur me fit faire, un tour de piste de temps en temps en
récompense de mon assiduité et de l’aide que j’apportais, je regardais et j’écoutais, les autres
élèves commenter leur leçon je ne me
suis pourtant pas découragé, heureusement, mon tour viendra !
Un mécanicien, ancien de l’ Armée
de l’ Air assure l’ entretien des avions, Mr Gouillard; Le trésorier est Mr.Daclin
Ingénieur aux Ponts et Chaussées, le secrétaire de l’ Aéro-Club Jean-Claude Girod le fils du Général, une rue qui conduit au
terrain a été dédiée au général
originaire du village de Frasne ou il repose dans le caveau Familial. La soeur
de J.C. Girod, Olga Girod s’est tuée
dans un accident de planeur. Nous sommes allés en délégation à ses obsèques à
Arbois (1938).
Les premiers élèves sont pour la
plupart des étudiants d’un ou deux ans
plus âgés. J’ai 17 ans, je suis laissé pour compte. J’ai volé dans l’année 1938
en tout deux heures de vol. en tours de piste, récompense de mon assiduité. Je n’avais
pas appris grand chose, seulement, espérer d être prit un jour comme élève.
Au cours de l’ Automne et de l’
hiver 1938-1939, des cours théoriques
sont donnés deux fois par semaine par des S/Officiers instructeurs venus du Valdhaon, Ce sont des
cours très instructifs, théoriques et pratiques sur le moteur, sur la navigation, la mécanique du
vol je suis passionné. J’ai appris beaucoup en théorie sur le pilotage des plus
lourds que l’Air et je suis prêt début 1939 pour commencer l’école dés le début
des vols au printemps.
1939 : Tout change pour moi, Mr
Aumaître étant parti, un autre moniteur Mr. Décombe assure l’intérim
jusqu’ à l’arrivée au printemps 1939 d’un nouveau moniteur en titre Mr Willy Domenge. On apprendra peu de
temps après que Mr. Décombe pilote
de ligne professionnel avait disparu corps et bien dans le canal de Mozambique,
au cours d’une liaison aérienne Afrique Madagascar.
Nous passons la visite médicale à Besançon auprès d’un médecin agréé. J. C- Girod nous conduit avec sa voiture une Citroën traction avant, une des premières à Pontarlier. La cote de la Main avec ses nombreux virages qui existaient à l’époque, fut descendue sur les chapeaux de roues la «traction» vraiment tenait bien la route, nous sommes émerveillés.
29 mai 1939 : Ce jour là je totalisais pour 1938 et début 1939
cinq heures et cinq minutes de vol, c’est le soir j’avais pris ma leçon, j’avance l’avion
jusqu’ au le hangar, les vols sont terminés, mais que fait le moniteur, Mr. Domenge il se détache se retourne et me fait un signe rapide de la
main pour que je reste à ma place, il descend de l’avion. Je n’ose le croire,
je devine, je vais être lâché, il s’approche et sans autre il me dit les
mots, que je n’attendais pas de si
tôt : c’est bon ! Va fait un tour, quelle joie j’attends que le
moniteur soit à nouveau devant le hangar, je reprends lentement la piste
pour effectuer mon premier vol seul. Lâché !
Ca fait drôle de ne plus voir la tête du moniteur devant moi, la visibilité est
maximum. Tout va bien, allégé du poids du moniteur je me trouve en fin de
montée plus haut d’une centaine de mètres, ce n’est pas un problème, j’en
tiendrai compte dans ma prise de terrain.
L’avion est le Luciole celui de
la double commande, l’atterrissage est correct retour au Hangar, Mr. Domenge s’approche «c’est bon
encore deux tours! » Je l’attendais, j’ai donc fais trois tours de
piste comme il était d’usage, tout à bien marché je suis le plus heureux des
élèves de la Populaire. J’étais le dernier à voler ce soir là. J’accomplis avec
soins les procédures, après vol, habituelles, on rentrera le Luciole plus tard.
Brevet 1er Degré
3 Juin 1939 Avion «Le luciole» :
Place avant, le moniteur, place pilote Cuby, aujourd’hui nous allons à
Besançon par la voie des airs, pour que
j’effectue les épreuves en vol du brevet 1er degré. Ça gagnera du temps me dit le moniteur Mr Domenge. Nous n’avions pas de
commissaire de vol agréé à Pontarlier, à chaque contrôle de brevet il fallait
le faire venir de Besançon. Les épreuves : une montée à 800 m avec
atterrissage de précision, effectuer 5 figures en forme de 8 huit à l’ altitude
de 200 m altitude tenue à 50m Le barographe fixé place avant pour le contrôle.
Tout a bien marché. A mon retour
de Besançon je totalisais douze heures de vol, voyage Pontarlier Besançon et retour comprit il en faut après les épreuves 15 pour le 1er
degré. Les trois manquantes seront rapidement faites, le moniteur m’encourageait,
vas-y, il me faut des heures, même pas nécessaire de demander pour voler si les
vols étaient possible, le mécano était toujours présent, Il faut dire que les
autre élèves de l’extérieur avaient des difficultés pour venir voler. Cela fait maintenant un an
que tout mon temps libre se passe au terrain. En volant quelque fois jusqu’à la
nuit, la récompense est là. J’ai mon premier degré.
Après les épreuves du 1er degré,
je vole pratiquement tous les soirs, sans gêner les autres pilotes, j’ai vite
totalisé les 25 heures de vol ce qui permet d’envisager les épreuves de la licence
2ème Degré. Elles consistent à effectuer un vol de plus de 300 Kms
dans une journée et d’avoir effectué cinq atterrissages sur d’autres
aérodromes. Tout peut être cumulé, atterrissages et la navigation.
Willy Domenge, notre moniteur (1939)
Avant que la
Populaire lui donne du travail : Il fit des «petits boulots» comme pilote,
entre autres il passa des avions par
dessus les Pyrénées pour les
Républicains Espagnols en guerre; c’était bien payé me dit-il. Il convoya des avions en Chine, et donna des
leçons de pilotage aux futurs Pilote militaires de ce Pays. Quand il quitta la
Chine les avions livrés avaient
pratiquement tous été accidentés, plus en état de vol.
4 Juillet 1939 Les
épreuves du 2ème degré
J’habite avec mes parents, rue des Sarrons à Pontarlier, ce
jour là, je rejoins le terrain à pied ce n’est pas loin. J’emporte à manger des
fruits et un sandwich, une voisine qui me voit passer me remet un cornet de
fruits elle me souhaite bonne chance. Elle était au courant par. Son fils élève
pilote à l’Aéro-Club. C’est le bonheur pour moi, j’ai préparé mon voyage, le
moniteur me fait confiance, je piloterai le Luciole F-ARJS un autre pilote d’Ornans effectuera ses épreuves sur un Cri-Cri Salmson 65 CV. Il partira,
théoriquement, 10 minutes après moi, en fait il me suivra à vue, J.C. Girod le
secrétaire du Club m’avait prévenu, ce n’était pas normal mais il désirait que
ce pilote ait son 2ème degré. Avant l’arrêt
définitif des Vols. L’éventualité d’une guerre se confirme, nous sommes
prévenus les vols vont être arrêtés très prochainement. Les
quatre avions de la Populaire seront réquisitionnés et convoyés sur un
aérodrome militaire (école de début) ça ne saurait tarder
Le jour du 2ème degré est
arrivé, je vais effectuer l’épreuve (navigation).
J’ai totalisé 25 heures de vol seul .depuis le 29 mai le jour de mon «lâché».
En tenant compte du temps des épreuves de navigation qui sont estimées à 5
heures de vol je totaliserai a la fin des épreuves les 30 heures de vol seul
exigées.
La distance parcourue doit être égale ou supérieure à 300 Kms. dans la
même journée et d’avoir effectué cinq atterrissages sur des aérodromes
différents, les épreuves peuvent être
groupées, aujourd’hui le circuit imposé pour la navigation est:
1°) Pontarlier, Dijon – 2°) Dijon Luxeuil, 3°) Luxeuil, Belfort 4°) Belfort -Besançon 5°) Besançon Pontarlier, le cinquième atterrissage exigé.
Je l’avais déjà effectué à Besançon pour mon Brevet 1er degré le 3
Juin dernier (5 éme atterrissage) terrain de Tise
Cette licence permettrait de
donner à titre gratuit des baptêmes de l’ air, éventuellement d’ initier d’
autres élèves, la licence autorise le pilotage, des avions de tourisme
monomoteur dans toute la France ou
ailleurs, mais, La «Populaire» nous
autorise seulement à effectuer des vols d’ entraînement, qui son limités à 30 h de vol par élève et par an.,
les avions appartiennent à l’Etat le but
et de préparer des jeunes a devenir pilote dans l’ Armée de l’ Air, non pour
faire du tourisme.
Les connaissances essentielles sur la navigation nous l’avons apprise,
au cours de l’hiver 1938-1939, des cours
sont donnés, dans une salle de cours du
collège Un sous officier du Valdahon venait spécialement le samedi
après midi de chaque semaine nous donner des cours sur tout ce qui est vital de
connaître pour un pilote. J’ai appris beaucoup. Après la fin des cours nos
connaissances
serons jugées suffisantes. Des exercices écrits sur la navigation
sont contrôlés par un Officier pilote instructeur. Dans la
même période un sous/officier mécanicien nous donne des cours sur le moteur et
sur la mécanique du Vol il y avait dans le hangar un moteur Hispano 12Y pour
l’instruction, ce type moteur équipait nos avions de chasse tel que le Morane
406. J’ai réussi l’examen, et un certificat d’aptitude (C.A.M.A.) me fut
délivré.
Les Epreuves
Le temps est beau le vent sans
direction bien précise, dans le ciel des nuages d’altitude sont effilochés par
les vents d’altitude, laissent supposer des turbulences.
A Pontarlier il n’y a pas de
piste, une immense prairie en herbe (appelée Champ de Tir) c’est l’aérodrome. Quand le vent est modéré et vient du
Nord le petit château d’eau visible au
loin dans la direction du village de Chaffois à l’Ouest sert de repère au
décollage, c’est le cas aujourd’hui. Lentement je place l’avion pour le
décollage tout est en ordre, je mets les gaz heureux, cinq heures de vol devant moi. Mais dès que j’ai décollé, les
turbulences sont inhabituelles .Pontarlier Dijon. La navigation est,
malgré les turbulences, sans trop de difficultés. Dijon n’est pas très éloignée
le paysage défile sous mes ailes atterrissage à Dijon a la minute prévue ;
des militaires sont là ils me questionnent sur les conditions de vol, je me crois, à tord, un peu des leurs
maintenant.
Le pilote d’Ornans n’arrive pas je scrute le ciel sans succès, mais je
dois partir. Pour ma prochaine étape, Luxeuil. Le tour de piste habituel en prenant de l’altitude. Tout me semble
parfait. Les turbulences baladent mon avion, je tiens à naviguer au compas, un point d’honneur pour moi, seulement
quelques points de repère au sol soigneusement notés. Je me dirige au compas,
et à la montre, pas de radio à l’ époque ni de consignes particulières
seulement , voler a une altitude
convenable Luxeuil pour un avion volant à 120 Kms à l’ heure sera vite en vue,
inutile de monter très haut, 600 mètres suffisent, ce n’est pas la guerre, l’
altitude n’ était pas encore réglementée Dijon Luxeuil le vol a été très
chahuté, je me pose comme prévu , je parle des conditions de vol avec un pilote militaire il me conseille
« de voler au dessus de 2000 ms» tu verras, c’est plus calme. Ma prochaine étape –
Luxeuil- Belfort-Fontaine. Je prend mon cap et prends de l’altitude aussi vite
que possible à 2000m je n’étais jamais monté si haut, au sol il fait chaud à
cette altitude, j’ai froid, heureusement la visibilité est bonne au loin j’aperçois
Belfort et j’atteins rapidement les
premières maisons de la Ville.
Le Lion de
Belfort !
Soudain j’y pense, à Belfort, il y a un Lion m’ a-t-on dit , ce lion
qui fait face a l’ Allemagne commémore
la bataille de 1870, quand Belfort résista à l’ invasion Allemande (déjà)
pourquoi ne pas le voir, ce fameux Lion. J’ai aperçu le terrain sur ma gauche,
mais je continue, en perdant de l’altitude, Belfort est maintenant sous mes
ailes, je survole la ville presque à la hauteur des cheminées, j’observe le mieux possible. J’ai effectué trois tours
au dessus de la Ville, sans voir le lion de Belfort. Ca suffit, j’avais pensé que ce Lion était placé sur une place publique, ce n’ était pas le
cas, La jauge d’ essence dans les turbulences et les virages
successifs commence à marquer le 0,
il apparaît de plus en plus souvent,
tant pis pour le Lion il me faut,
rejoindre l’ aérodrome, de Fontaine il est bientôt en vue, tout va bien? Difficile de le voir
depuis l’avion. On ne me l’avait pas précisé.
Une approche dans les règles et je me pose, Je reviendrai plus tard pour voir le Lion, si
possible?? En fait. Je l’apprends il
était placé au flanc de la colline
sculpté dans le rocher qui borde la Ville il était difficile de le voir depuis
l’avion. On ne me l’avait pas précisé.
6°) Le mécano de Fontaine me
reçoit cordialement, je lui raconte mon survol de Belfort, je suis inquiet le
mécano me dit, ne te fait pas de soucis, ça devrait aller. Je complète le plein
d’essence on contrôle si l’intérieur du capot moteur est propre, le mécano essuie l’huile qui a un peu coulé, (les
procédures habituelles) je vais en profiter pour aller au bar de l’aérodrome
manger le sandwich que j’avais préparé avant de partir de Pontarlier. J’invite
le mécano j’ai faim
Le mécano de Fontaine me reçoit
cordialement, je lui raconte mon survol de Belfort, je suis inquiet le mécano
me dit, ne te fait pas de soucis, ça devrait aller. Je complète le plein d’essence
on contrôle si l’intérieur du capot
moteur est propre le mécano il essuie l’huile qui a un peu coulé, (les
procédures habituelles) je vais en profiter pour aller au bar de l’aérodrome
manger le sandwich que j’avais préparé avant de partir de Pontarlier. J’invite
le mécano à venir avec moi j’ai faim. Je lui offre une bière en même temps je mange, et me désaltère.
Il est temps maintenant de décoller pour l’étape de Besançon. La
routine, le mécano m’assiste c’est lui
qui vérifie la bonne marche du moteur, je suis à côté à l’extérieur,
machinalement je tourne la tête et au loin.
J’aperçois une voiture, deux gendarmes tout en venant dans ma direction
se tiennent aux portes de la voiture, ça c’est pour moi j’en suis certain.
Le mécano n’a pas vu, le moteur
tourne, je lui crie de me laisser la place, les gendarmes ! il comprend
et sort rapidement de l’ avion, je prends sa place tout juste le
temps de m’installer il enlève les cales, les gendarmes sont déjà là derrière l’ avion, dans le vent de l’ hélice,
pensent-t-ils que je vais arrêter le moteur, je n’ en ai pas l’ intention, je
prends la piste, gaz a fond , »
manette dans la poche » (on tirait la manette des gaz avant la guerre) sans trop m’occuper du vent et des
gendarmes qui tentent inutilement de me suivre. Qui me font de grands signes
pour que je stop le décollage. Je ne m’occupe pas d’eux.
Cap sur Besançon. La journée tire sur sa fin tout est calme maintenant
le soir tombe, l’aérodrome de Besançon est bientôt en vue, un tour de piste en perdant de l’altitude
virages serrés pour manifester mon contentement un atterrissage a effeuiller
les marguerites comme on disait d’un atterrissage bien fait, mais qui va m’accueillir ?
Les gendarmes bien sûr, ça va mal pour moi on parle de me mettre en
prison, le moniteur Mr.Bijasson intervient pour moi avec fermeté auprès des
autorités plusieurs coups de téléphone ont été donnés, le temps passe.
Finalement je suis autorisé à repartir. J’apprendrai plus tard que la
région de Belfort était une région «Interdite de Survol», on ma dit que j’ai eu
de la chance j’aurais pu être descendu par la D.C.A. le lieutenant qui
commandait la batterie n’était pas à son poste, s’il avait été là il aurait
donné l’ordre d’ouvrir le feu, je n’en suis pas certain mais qui put
savoir ? On parlait beaucoup d’espionnage de la part de la cinquième
colonne (Allemande) les espions seraient partout.
Taisez-vous ! Les oreilles ennemies vous écoutent lisait - on sur
de grandes affiches
Retour à Pontarlier
Dernière Etape –Besançon-
Pontarlier
Cap sur Pontarlier malgré le soir qui tombe Mr.Bijasson
m’autorise a repartie il me fait confiance l’épreuve du deuxième degré
doivent être bouclé dans la journée. une
petite demie heure de vol Pontarlier est en vue , c’ est entre « chien et
loup » que je pose tout joyeux mon
avion devant le moniteur Mr.Domenge , il avait été mis au courant je suis
félicité par Mr.Domenge et quelques élèves de l’ Aéro-Club attendaient mon
retour.
J’ai réussi mon brevet deuxième degré.
Il faudra arroser ça. Dans l’aviation tout se termine par un
incontournable « arrosage». On me donne des nouvelles du pilote d’ 0rnans
il se perdit avant d’arriver à Dijon il n’obtiendra pas son deuxième
degré et aucune chance pour lui de le passer à nouveau, vu l’évolution de la
situation internationale.
Il se posa en campagne pour
retrouver sa route? Découragé, il
renonce, et rentre à Pontarlier de quelle façon? Sans terminer les épreuves.
Fin juillet les vols sont totalement arrêtés, j’aurai effectué plus de 80
heures de vol depuis le 29 mai.
Je vais apprendre dans
quelques jours que je suis réquisitionné pour convoyer un des 4 avions du Club
sur l’ Ecole militaire élémentaire N°26
de Rodez.
A la suite de mon survol, de Belfort le 4 Juillet sur cette région de l’ Est interdite, une
note du ministère sera transmise à toutes les écoles de pilotage de France qui
rappelait l’ interdiction formelle de survoler les régions du Nord et de l’
Est proches de la frontière Allemande
9 Août 1939-banquet de séparation à l’hôtel de l’Ours à Levier
Courant juillet les vols sont définitivement arrêtés. Tous les
événements se fête dans l’aviation, voilà une bonne raison de. Fêter notre
prochain départ pour l’Armée de l’air. Par
un banquet.
Banquet à Levier 9 Août
Le banquet a été organisé à l’Hôtel de l’Ours à Levier le menu est
copieux, hors d’ oeuvre, jambon, escargots, croûte aux champignons, pomme au
beurre, poulet, salade dessert baba au rhum, champagne. Les pilotes qui vont
partir seront tous là Melles Marandin les deux filles des propriétaires de l’Hôtel font le service, Tout ce
termine vers 3 heures du matin par un bain de pieds dans la fontaine qui fait
face à l’hôtel. Nous nous quittons après avoir fait la promesse de se revoir à
la même date l’an prochain le 29 Août 1940 une promesse qu’il sera impossible à
tenir.
Une journée à l’Aéro-Club
en1938
La Photo : de gauche à droite Mr Pourchet ,(gardien) Elèves et membre du Club G. Saulnier, Ottino Sabaddini, le moniteur Mr. Aumaitre, J.Pagnier, Gouillard le mécano, H.Robbe, E.Roy,Emile.Renaud, ? Cuby, Balanche, Véron du Comité
.
Un lâché «arrose» E. Renaud le verre à la main -1939-Pontarlier
Le
Simoun en arrière plan
De Gauche à Droite Le pilote de l’ avion Bhyrr, capitaine.Bétemps
,G.Saulnier,Mr Domenge moniteur, Pichery
sur l’aile ,Cuby et Maurice Vuillemin
Suite 29 Août 1939 CONVOYAGE